Acheter en ligne une œuvre d’art contemporaine jaune, une couleur joyeuse qui évoque la chaleur, bénéfique et nécessaire. Entre les rayons du soleil, les fleurs, les blés et la blondeur des cheveux, le jaune resplendit autour de nous. Pourtant c’est une couleur qui a été quelque peu mal aimée.
Tableaux contemporains de couleur jaune
Les cheveux solaires
Les blonds ont la cote depuis très longtemps : Apollon, dieu de la lumière et des arts, et Vénus ou Aphrodite, déesse de la beauté, sont blonds. Les Romaines quant a elles s’éclaircissaient les cheveux ! Ce goût pour les chevelures les plus claires possible perdure ensuite : au Moyen Âge, les romans qui racontent l’histoire du roi Arthur présentent des héroïnes belles et surtout blondes. Les cheveux solaires évoquent ainsi la beauté, l’amour, la séduction.
Des idées toujours bien ancrées dans nos sociétés occidentales.
Cette couleur jaune est présente dans la peinture des hommes préhistoriques mais beaucoup moins que l’ocre rouge. Car c’est en chauffant de l’ocre jaune que l’on obtient de l’ocre rouge. L’ocre jaune est une terre argileuse naturelle.
Elle se trouve dans le sable, mais il faut la préparer en la lavant, la filtrant et la séchant, pour l’utiliser sous forme de pigments. C’est donc un matériau utilisable assez facilement et qui a permis de laisser plusieurs nuances de jaune sur les parois des cavernes.
Se marier en jaune
Ce serait en jaune, pendant l’Antiquité. En effet, si au quotidien les Romains portent une toge d’un blanc éclatant, le jour de leur mariage, c’est cette teinte solaire qui est plébiscitée.
Les mariés sont tous les deux habillés en jaune et entrent dans une pièce peinte ou recouverte d’un tissu de la même couleur. Le jaune symbolise le bonheur, la fécondité et la prospérité. C’est également la couleur des vêtements portés par les mères de famille romaines.
Le symbole de l’envie
Comme toutes les couleurs, le jaune a aussi sa part d’ombre. À la fin du XIIIe siècle, il devient un symbole de l’envie, de la jalousie, du mensonge et de la trahison. Il est aussi associé à la maladie, car avoir le teint jaune n’est pas bon signe. C’est une couleur considérée comme sale parce qu’elle se salit vite et évoque l’urine.
Le jaune est aussi associé au déclin, au vieillissement : c’est la couleur de l’automne, une couleur transitoire des feuilles qui se fanent.
Tous ceux qui exercent une activité considérée comme malhonnête sont représentés habillés en jaune ou avec un objet de même teinte : les prostituées, ceux qui travaillent avec l’argent, mais aussi les musiciens, les jongleurs, les bouffons et les bourreaux.
L’ocre jaune des peintres de la préhistoire
Il existe de nombreuses manières d’obtenir du jaune naturellement. Du côté des jaunes minéraux naturels, l’ocre jaune, le plus ancien, est fait avec une roche riche en fer composée d’argile et d’hydroxyde de fer.
Employé par les peintres de la préhistoire, il est encore utilisé aujourd’hui . L’orpiment, lui est un pigment naturel à base d’un minerai appelé « trisulfure d’arsenic ». Il est toxique, comme le jaune naturel, dit « de Naples », issu des roches volcaniques du Vésuve.
Pour les jaunes végétaux, les épices, comme le safran et le curcuma, peuvent être utilisées. Il y a également la résine des arbres, comme la gomme-gutte importée de Chine au XVIIe siècle, ou encore la gaude, une plante qui pousse surtout autour du basse méditerranéen, et qui est très utilisée en France pour fabriquer des teintures.
Enfin, il existe bien sûr des jaunes de synthèse mis au point au XIXe siècle : le jaune de chrome, dit aussi chromate de plomb, le jaune de cobalt, utilisé en peinture à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, le jaune de cadmium, qui remplacera le jaune de chrome et sera très utilisé par Claude Monet, et enfin le jaune de Naples, version de synthèse issu du Vésuve.
Le jaune est la couleur de l’empereur
En Chine, le jaune a la chance de briller de mille feux puisqu’on lui reconnaît un statut très particulier. II est dit, dans la symbolique chinoise, qui émerge du noir comme la terre émerge des eaux primordiales. C’est pourquoi le jaune est la couleur de l’empereur, car ce dernier est établi au centre de l’univers, comme le soleil au centre du ciel.
Les robes de soie d’un jaune éclatant et brodées de fils d’or avec un dragon à cinq griffes sont réservées à l’empereur, à l’impératrice et aux premières concubines. Si vous avez envie de vous habiller en jaune, malheur à vous, vous risquez d’être condamné à mort ! Enfin, tandis que le tapis d’honneur est rouge chez nous, chez les Chinois, il est jaune.
La peinture jaune de Paul Signac
Femmes au puits de Paul Signac. Sur une colline jaune qui contraste avec le bleu lumineux de la mer, deux jeunes femmes tirent de l’eau au puits. Nous sommes en 1892, Paul Signac vient de s’installer à Saint-Tropez. Dans son tableau, nous avons l’impression que les formes ondulent respirent… Ce qui fait vibrer la peinture, ce sont les petits points de couleur.
C’est un peu curieux la première fois que l’on découvre un tel tableau, puis notre œil s’habitue. Il comprend très vite qu’un petit point rouge à côté d’un bleu fait du violet… Ainsi, de près, on peut voir que l’artiste a modelé les tenues des jeunes femmes avec une multitude de points : à droite, la jeune femme porte un corsage fait de points jaunes et rouges ; à gauche, le corsage est jaune et bleu. On peut s’amuser à regarder chaque partie et découvrir qu’il n’y a pas un seul espace sans points ! Cette technique, appelée « pointillisme », a été inventée par le peintre Georges Seurat.
Tout ce jaune traduit bien sûr la lumière du Sud, les reflets sur l’eau, une image idyllique de cette région où il fait souvent très beau.
Vassily Kandinsky, peintre russe, compare le jaune à une trompette. C’est vrai que le cuivre de cet instrument est lui aussi un rayon de lumière.
Il dit aussi que le jaune « excite », « pique » ; cela s’adapte parfaitement au tableau de Signac, où le jaune recrée presque la sensation piquante du soleil sur la peau…