Qui est Francis Bacon ?
Francis Bacon est un artiste peintre britannique. Autodidacte pour l’essentiel, Bacon réalise ses premières aquarelles en 1027-1928, à Paris et Berlin, puis aborde la peinture à l’huile. Il commence à exposer son travail en 1934 – mais l’interrompt ensuite pendant dix ans. Lorsqu’il recommence à peindre après la Seconde Guerre mondiale, il réinterprète notamment, avec sa manière brutale, des classiques (de Rembrandt à Van Gogh ou Picasso) ou s’inspire des photographies de Muybridge ou d’ouvrages médicaux.
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Son univers sans concession se constitue de personnages isolés et agressés de multiples façons dans des espaces que limitent des lignes de perspective, des cages, des flèches : l’humanité, représentée dans des oeuvres d’art avec un mélange de fureur et de tendresse qui se traduit dans le chromatisme, apparaît dans sa présence charnelle la moins idéalisée, mais toujours capable d’affirmer sa survie.
Hostile à l’abstraction où il ne trouve qu’effets décoratifs superficiels, il prouve par son œuvre que la figuration et la peinture de portrait est loin d’être épuisée et accède progressivement à une notoriété considérable.
Francis Bacon, vers la nouvelle figuration
Les années 60 voient reparaître la figuration en peinture. Le Britannique Francis Bacon, longtemps peu connu, émerge à ce moment sur la scène internationale : le critique Michel Ragon propose l’appellation de Nouvelle Figuration pour deux expositions en 1960 et 1961, regroupant Alechinsky, Rebeyrolle, etc.
Bacon espère « faire un jour la peinture la meilleure du cri humain » et la plupart des portraits auxquels il se consacre à partir des années 50 privilégient la bouche d’une manière qui, bien loin d’être illustrative, engage la peinture elle-même.
Si le cri est l’« accident » du corps humain, il devient dans son travail une sorte de mythe fondateur du tableau, entièrement conçu comme équivalent plastique des ondes sonores et de la contention musculaire.
Du reste, l’artiste privilégie le hasard : la peinture « fait beaucoup de choses qui sont bien meilleures que ce que je pourrais lui faire faire ».
Le hasard, l’accident permet d’échapper à la virtuosité technique, comme le cri fait échapper à l’élocution ordonnée.
Francis Bacon m’a beaucoup inspiré quand j’étais un jeune artiste peintre, la puissance de ces visages en souffrance, ce mouvement et cette spatialisation très particulière qui me font penser à Giacometti mais sur une perspective.
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Cette Nouvelle Figuration ne doit pas être confondue avec un mouvement apparu quelques années après, et qui regroupe une génération de jeunes artistes — Arroyo, Cueco, Rancillac, Monory, Erro, Adami, etc. : parfois également présentés sous le nom de Nouvelle Figuration, parfois sous le titre d’une exposition de 1965, Figuration narrative, ces artistes se signalent par une très forte implication politique, déterminante lors des événements de mai 1968.
